Sommaire

Présentation

  • Stéphane Despatie, De chaque côté, les arbres 5

Des textes de

  • Noémie Roy, combien de surfaces 7
  • Aimée Lévesque, La loi du cœur qui bat 13
  • Castillo Suarez 19
  • Silvia Castro, Pisagua 33
  • Nicolas Kurtovitch, Les invisibles 41
  • Serge Lamothe, Les derniers maigres 53

Dialogue

  • Les lauréats et lauréates du prix Geneviève-Amyot 2020
    Avec des poèmes de : Annie Landreville, Tom Morro, Emmanuelle Tremblay, Rosalie Trudel, Maud Evelyne et Marie-Hélène Montpetit.
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De chaque côté, les arbres

The instruction you had was old
I wasn’t sure if I’d hear you
I’m glad you’re still all right
It’s all been arranged for ten
The streets should be clear by then
James Crichton

Rejoindre l’image d’une transe
pressée de vivre dans un pays
où les chemins s’effacent
Pierre Schroven

comme un appel à la réappropriation
Dominique Lauzon

De chaque côté, les arbres, sous leur robe, sur la pointe des pieds, nous observent et attendent l’étreinte comme un geste simple pour réparer l’époque. Combien de surfaces épongerons-nous, le cœur battant sous la loi, à traquer l’in­­visible devant la fascinante ferveur du déni collectif, à tenter de mesurer tout ce que nous avons perdu? Et si cette pluie ne pénètre pas le cœur de la ville, et que la mer est un trampoline, irons-nous, comme les derniers maigres, éponger aussi toutes les cicatrices qui poussent comme la mauvaise herbe et les graffitis dans la nuit? L’horloge semble bien bri­sée, c’est vrai, mais cela nous donne l’occasion d’apprendre la différence entre pins et sapins, de composer avec les disparitions, comme de comprendre enfin comment travailler les friches. Et ce n’est pas parce qu’on porte un masque sur la bouche qu’on doit se taire; au contraire, tant qu’il y a encore du rythme et des images, il y a de la poésie. Les titres des suites de la section régulière, presque tous écrits avant la crise que nous vivons, semblent pourtant faire écho à ce triste épisode. C’est peut-être que nous lisons tout pour l’instant sous un autre angle. Dans cette section, nous avons l’honneur de vous présenter combien de surfaces de Noémie Roy, La loi du cœur qui bat d’Aimée Lévesque, puis une suite sans titre de Castillo Suarez, traduite du basque par Itxaro Borda, suivie de Pisagua de Silvia Castro, grâce à une traduction de l’espagnol (Argentine) par Flavia Garcia ; ensuite Nicolas Kurtovitch, Calédonien, nous offre Les invisibles, puis la section se clôt avec Les derniers maigres de Serge Lamothe (toujours confiné au moment d’écrire ces lignes).

La section Dialogue rassemble ensuite les textes de la cuvée 2020 du prix Geneviève-Amyot. La revue Exit s’est engagée à publier, depuis la création du prix instauré en 2014 par le Bureau des affaires poétiques, en partenariat avec la Librairie Pantoute et les Éditions du Noroît, les lauréats, lauréates, et les mentions honorifiques du prix. Vous pourrez donc découvrir Sur la pointe des arbres d’Annie Landreville, Diorama de Tom Morro, L’enfance à cinq cennes d’Emmanuelle Tremblay, Le corps se ment de Rosalie Trudel, Kylo Ren est mon ami de Maud Evelyne et sous la robe des arbres de Marie-Hélène Montpetit. Nous sommes certains que ces textes, choisis par un jury indépendant de la revue, sauront vous plaire autant qu’ils nous ont plu.

Bonne lecture !
Stéphane Despatie