Sommaire

Présentation

  • Stéphane Despatie, Dans l’ambiguïté de l’heure 4

Des textes de

  • Sandrine Donkers, Mon Bronx 6
  • Julie Dugal, Sommes-nous des fleurs qui résistent à l’hiver 17
  • Suzanne Lafrance, Le poids de l’âne (extraits) 26
  • Dominique Lauzon, Calé dans un après-midi d’absence 35
  • Jorge Valdéz Díaz-Vélez, Extraits de l’anthologie Parque México 43

Dialogue

  • Oser l’amitié
    Dossier préparé par Gérald Gaudet, incluant des entretiens avec Louise Dupré, Nicholas Giguère et Ouanessa Younsi
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Dans l’ambiguïté de l’heure

on entre dans la maison criblée de silence
sachant que seul reste l’écho
David Bergeron

Revirement, le je seul, je doute.
Annie Ernaux

nous aurons le pouvoir de renaître
Sylvain Turner

Entrer dans l’écriture, c’est s’isoler, mais c’est aussi aller vers l’autre, c’est se révéler, c’est amorcer un dialogue. Comme nous le rappelle si bien Gérald Gaudet dans la présentation de son dossier : « Toute écriture est rencontre, désir de rencontre, et dans le meilleur des cas adresse à quelqu’un d’autre. » Les poètes de ce numéro n’échappent pas à ce désir d’échange, à ce besoin de nommer ni à celui d’être entendu ou entendue, si ce n’est par un destinataire précis, à tout le moins par des lecteurs qui deviennent les témoins d’un combat, d’un amour, d’un secret, d’une réflexion, qui habite l’écrivain, l’écrivaine.

La section régulière du numéro débute avec Sandrine Donkers qui signe « Mon Bronx », une suite qui aborde directement les sentiments qui accompagnent certains secrets, où l’envie de dévoiler côtoie le sentiment de honte, où l’admiration se trouve transformée en dégoût. Ces inédits ne sont pas sans rappeler, quant au contenu, ceux de Dominique Lauzon qui nous offre « Calé dans un après-midi d’absence… », une suite percutante qui navigue, avec un manifeste souci formel, entre les révélations et la retenue. Mais avant nous lirons, pour la première fois en nos pages, les mots de Julie Dugal qui présente « Sommes-nous des fleurs qui résistent à l’hiver », une autre forme de dialogue, très lumineux, puis Suzanne Lafrance qui donne à lire les extraits d’une suite intitulée « Le poids de l’âne », où l’absence et le manque occupent une place qu’il s’avère nécessaire d’écrire pour alléger l’esprit et être délivré de leur tourment. Puis la section régulière du numéro se termine par une traduction de l’espagnol assurée par Ana Cristina Zúñiga qui présente des textes signés Jorge Valdéz Díaz-Vélez et extraits d’une anthologie intitulée Parque México, où nous attend une salutaire trêve des attaques quotidiennes, celles du temps, de l’âge, de certains sentiments.

Le dossier de la section « Dialogue », préparé par notre collaborateur régulier Gérald Gaudet, est coiffé du superbe titre « Oser l’amitié », et il regroupe des entretiens menés par Gérald avec les poètes Nicolas Lévesque, Louise Dupré et Ouanessa Younsi. Ces entretiens nous rappellent notre devoir d’humanité, toujours à construire, et la nécessité de continuer à lutter pour elle. Des entretiens riches où les questionnements et les réflexions donnent envie à chacun et chacune de poursuivre sa marche, et d’oser le dialogue, l’amitié.

Bonne lecture !

Nota bene : nous aimerions préciser que le titre du dossier du numéro 107 d’Exit, « Un jour, nous écrirons les lendemains ! », fut inspiré de celui de la suite de Marilyne Busque-Dubois, qualifiée à tort de « sans titre », et publiée dans ce même dossier. À cause d’une erreur de notre part, ce si beau titre a été omis dudit numéro et nous tenons à nous en excuser.

Stéphane Despatie