Sommaire

Présentation

  • Stéphane Despatie, De terres, d’alertes 3

Des textes de

  • Cristina Montescu, Aime-moi 5
  • Dominique Olivier, Girations 11
  • Michaël La Chance 21
  • Andrea Moorhead 27
  • Roseline Lambert 35
  • Kim Doré, Timidité des cimes 45
  • Sara Dignard, Écoumène 49
  • Marie Clark, Scié tu tombes 57

Dialogue

  • Yves Préfontaire « Pour aller plus loin dans nos conquêtes »,
    la poésie encore et toujours
    Un entretien de Gérald Gaudet
    65

De terre, d’alertes

 

chaque jour étonné tu reprends terre
cette nuit n’était pas la dernière
Paul-Marie Lapointe

J’habite un espace où le froid triomphe de l’herbe, où la grisaille
règne en lourdeur sur des fantômes d’arbres.

Yves Préfontaine

écoute
on soulève les bois
ils cessèrent d’investir la carrière de nos os

Huguette Gaulin

Nous sommes peu de sang, mais le sang fascine.
Jean-Marc Desgent

 

L’équipe d’Exit est fière de vous présenter ce nouveau numéro qui regroupe plusieurs voix des plus intéressantes. Vous pourrez lire Cristina Montescu, une habituée de nos pages qui fait un retour après quelques années d’absence. Elle publie « Aime-moi », une suite amoureuse qui, entre les branches, laisse filtrer les doutes, le passé et l’apprentissage des mots. Ensuite, Dominique Olivier, pour une deuxième publication dans Exit, présente « Girations », une suite où l’on marche sur un fil ténu entre les interprétations, les mys­tères, les ambivalences, entre les différents sens où réside aussi la vérité. Ensuite, une première dans la revue, Michaël La Chance propose « Verset noir » et « Le Mouchoir », deux poèmes jouant avec la langue et proposant des pistes de réflexion sur une palette d’émotions inéluctables. Quant à Andrea Moorhead, poète et traductrice, elle mène une expérimentation où le poème s’immisce dans la collision comme dans l’alliage des langues. Enfin, Roseline Lambert nous donne une longue suite hésitant entre l’intimité et le dévoilement, entre la poésie en prose et le poème savamment ciselé, découpé comme « les couleurs d’automne / dans l’innocence du papier glacé ».

Les trois dernières auteures de la section régulière du numéro sont les lauréates du prix Geneviève-Amyot 2016. Elles ont été choisies parmi sept finalistes à partir des 232 candidatures reçues. Formé d’Isabelle Forest, directrice artistique et littéraire du Bureau des affaires poétiques (représentante du Bureau des affaires poétiques), de Patrick Bilodeau, libraire (représentant de la librairie Pantoute), et de Louis-Jean Thibault, poète et enseignant (représentant des Éditions du Noroît), le jury a choisi comme premier prix Marie Clark, de Sutton, en Estrie, pour « Scié tu tombes », comme deuxième prix, Sara Dignard, du Bic, dans le Bas-Saint-Laurent, pour « Écoumène »; finalement, le troisième prix revient à Kim Doré, de Montréal, pour « Timidité des cimes ». Nous sommes très contents de nous associer à ce prix en publiant ces textes qui nous ont beaucoup touchés.

Pour terminer, Gérald Gaudet, dans la section « Dialogue », signe un magnifique entretien intitulé « Yves Préfontaine “Pour aller plus loin dans nos conquêtes”, la poésie encore et toujours ». Il y a vraiment longtemps que nous espérions un tel entretien avec cet auteur qui fut l’une des principales influences de beaucoup de nos auteurs, de nos lecteurs, ainsi que de certains membres du comité. Sur une note toute personnelle, je me dois d’ajouter qu’Yves Préfontaine a été un inspirateur important du jeune poète que j’étais : en ouvrant des fenêtres sur l’engagement, la philosophie, il élargissait de ses notes toniques la portée des voix poétiques.

Bonne lecture !

Stéphane Despatie