Sommaire

Présentation

  • Stéphane Despatie, Palabra viva 3

Des textes de

  • John Watson 5
  • Javier Alvarado 11
  • Alberto Blanco, Paysages dans l’oreille (extraits) 19

Dialogue

  • La poésie argentine contemporaine dans la voix de sept poètes
    Dossier préparé par Flavia Garcia avec des textes de : Graciela Aráoz, Sandro Barrella, Alejandro Crotto, María Negroni, Roberto Raschella, Mirta Rosenberg, Beatriz Vignoli
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Palabra viva

 

une promesse de calme
l’appelait très fort depuis le sud

Tania Langlais

mieux vaut se méfier
les paysages ont la manie de se glisser
dans la peau des hommes

Carle Coppens

nombreux sont les pays qui disparaissent en voyage
Yves Boisvert

L’absence de ce qui se mesure à l’horizon
Me réduit.

Fernand Ouellette

 

Exceptionnellement dans le cours de son histoire, Exit publie ici un numéro uniquement composé d’auteurs étran­gers. C’est en partie le hasard qui en a décidé ainsi. Il y a plus d’un an, Flavia Garcia me proposait un dossier regroupant des auteurs argentins. Nous avions alors convenu d’une date de sortie et nous avions appris par la suite que le thème du Festival de la poésie de Montréal, où serait lancé ledit numéro, allait avoir pour thème « L’Amérique du sud et le Mexique ». Comme nous avions sous la main des traductions d’un poète mexicain et d’un poète panaméen (traduit par un poète d’origine cubaine), nous avons alors choisi de les publier à ce moment précis et d’y ajouter, puisqu’on était déjà dans le monde de la traduction, un auteur… australien!

Les liens entre la revue Exit et le Mexique se font généralement sur une base annuelle; nous publions régulièrement des traductions d’auteurs animant cette littérature avec laquelle nous nous sommes découverts de nombreuses affinités. Plusieurs amitiés, également, sont nées de différents voyages, de rencontres et de lectures. Nous retrouverons donc, dans ce numéro 71, des textes de l’Australien John Watson, traduits par Nancy R. Lange, d’autres de Javier Alvarado, jeune auteur né à Santiago de Veraguas au Panama, traduits par Odelin Salmeron, et finalement, des poèmes d’Alberto Blanco, traduits par Ana Cristina Zúñiga, qui a l’habitude de présenter en nos pages des auteurs de son pays d’origine, le Mexique. En fait, c’est le style concret et référentiel de Blanco qui nous a fait penser à publier les textes de Watson dans le même numéro. Nous sommes très heureux de publier ces auteurs pour la première fois. C’est aussi la première fois que nous publions un Australien et un Panaméen.

Après un séjour à Buenos Aires, effectué il y a quelques années à l’occasion d’un festival de poésie où je faisais la découverte de toute une littérature, je m’étais promis de créer un espace pour un dossier argentin. C’est donc avec enthousiasme que j’avais accueilli la proposition de Flavia Garcia. Avec les précieux conseils de Lori Saint-Martin et de Hugh Hazelton, Flavia a accompli un travail remarquable. Vous pourrez donc lire dans le présent numéro des textes de Roberto Raschella, Mirta Rosenberg, Beatriz Vignoli, Alejandro Crotto, María Negroni, Sandro Barrella et Graciela Aráoz. Les 8000 kilomètres qui séparent l’Argentine du Québec, ici, ne se sentent aucunement. Merci Flavia Garcia de nous offrir cet échantillon. En terminant, nous devons malheureusement, pour des raisons techniques, retarder la publication des textes de Jorge Aulicino, poète argentin des plus intéressants. Mais vous pourrez lire ses textes en nos pages cet automne.

Bonne lecture !
Stéphane Despatie