Sommaire

Introduction

  • Stéphane Despatie, Ce matin, un monarque  4

Des textes de

  • François Vigneault, Escarbilles (extraits) 6
  • Nora Atalla, Les cèdres brûlent (extraits) 17
  • Suzanne Lafrance, L’infantôme (extraits) 29
  • Madeleine Monette, Inédits 36
  • André Marceau, Rester loin 41
  • Dominique Lauzon, Sous verrou, le corps (extraits) 48

 

Dialogue

Écrits d’atelier : 
le prix Geneviève-Amyot 2025

  • Dossier préparé par Stéphane Despatie 58

Des textes de

  • Flavia Garcia 59
  • Ann-Marie Morin 65
  • Matéo Pineault 68
  • Tanya Monger 77
  • Sarah Boutin 80
  • Félix Durand 82

 

Ce matin, un monarque

Je me levai
Mon front je l’ai posé contre la vitre
Daniel Guénette

Au réveil d’un songe
s’abreuver au torrent
Claudine Bertrand

D’accord. Mais apprends-moi, s’il te plaît, à dire
comme elle le matin pour le soir.
Dominique Fortier

Qu’un matin, un monarque, ou un autre gobe-mouche, émette un son en avalant le vent pour nous le redonner comme le ferait un instrument céleste et nous voilà subitement en présence d’une forme de poésie et un poème peut dès lors commencer à s’écrire pour qui sait saisir la nature et en traduire l’esprit. Pour un autre, ce sera le son de la sirène d’un véhicule d’urgence ou le reflet d’un gyrophare qui le lancera parmi les mots. Il y a autant de démarreurs, d’étincelles à poème, qu’il y a de types d’écrivains. Avec ce nouveau numéro d’Exit, une douzaine d’univers, par l’entremise d’une douzaine de plumes, cohabitent et s’alignent pour nous offrir des mondes différents. Des mondes parfois beaux, parfois durs, des mondes qui nous questionnent et nous mobilisent, nous font ressentir ou réfléchir. Dans la section régulière de ce numéro 119, vous lirez des haïkus de François Vigneault, qui signe, avec ces fins extraits d’« Escarbilles », son entrée dans la revue Exit. Ensuite, vous retrouverez Nora Atalla, qui, avec des extraits de « Les cèdres brûlent », nous propose une suite de poèmes inspirés de ses origines et de ses souvenirs de la guerre, puis nous lisons des extraits de « L’infantôme » de Suzanne Lafrance, de touchants, souvent durs, petits blocs de poèmes en prose où l’on comprend que « naître, c’est se séparer » (pour reprendre des mots de Bruno Roy). Et, sans complètement quitter l’idée de « venir au monde », nous lisons deux inédits percutants de Madeleine Monette, pour glisser ensuite dans l’univers d’André Marceau qui, avec « Rester loin », dessine un monde où « tout se fait rare » et où l’on tente de s’inscrire, de s’enraciner, malgré l’étrangeté qui règne. Enfin, il revient à Dominique Lauzon de clore la section régulière du numéro, avec des extraits de « Sous verrou, le corps », qui fait suite aux poèmes publiés dans le numéro 108 de la revue, des textes puissants, au contenu exigeant qui ne peuvent laisser indifférents.

La section Dialogue, intitulée « Écrits d’atelier », regroupe les finalistes du prix Geneviève-Amyot 2025 qui sont Flavia Garcia, Ann-Marie Morin, Matéo Pineault, Tanya Monger, Sarah Boutin et Félix Durand. Il s’agit d’une collaboration entre le Bureau des affaires poétiques et la revue qui dure depuis plusieurs années. Grâce à cette entente, nous publions chaque année des textes de qualité qui passent par cette belle filière, nous permettant chaque fois de découvrir ou de redécouvrir des poètes qui suscitent un vif intérêt de la part de notre équipe et de notre lectorat.

Bonne lecture !

Stéphane Despatie