Sommaire

Présentation

  • Stéphane Despatie, Tableau d’aujourd’hui  4

Des textes de

  • Myriame Ezelin, Point d’optique 6
  • Mélanie Noël, Suite inédite 9
  • Réjean Plamondon, Les mots qui courent 17
  • Pierre Ouellet, Feue, Coda 29

Dialogue

Poésie sur tableau noir

Dossier préparé par Corinne Chevarier

  • Avec des textes de Guillaume Asselin,
    Jacques Audet, Martine Audet, Virginie Beauregard D., David Bergeron, Jean-Philippe Bergeron, Herménégilde Chiasson, Monique Deland, Denise Desautels, Anne-Marie Desmeules, Isabelle Dumais, Louise Dupré, Jean-Sébastien Huot, Daniel Leblanc-Poirier, Madeleine Monette, Christine Palmiéri et Dominique Robert
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Tableau d’aujourd’hui

Quelqu’un me précède. Quelqu’un est déjà
là, dans l’atelier.
Monique Deland

Il marche sur l’asphalte du dedans.
Marie-Claire Bancquart

Je le vois bien :
chaque image, en presque rose,
marque ma peau.
Martine Audet

J’écris « Tableau d’aujourd’hui », mais je pense plutôt « Polaroïd d’aujourd’hui », comme si nous tentions d’encadrer ou de saisir quelque chose qui se passe maintenant, mais qui se joue aussi de nous. Car le polaroïd est un médium qui permet de capturer l’éphémère, mais qui, aussi, par ses qualités (immédiateté, actualité), le laisse s’effacer au fil du temps. La poésie, particulièrement celle qui est publiée en revue, fait un peu ça : oser raisonner dans l’instant, oser l’instantanéité, qui, par sa nature même, est éphémère.

Quatre poètes se retrouvent dans la section régulière de ce numéro d’Exit. Myriame Ezelin, une nouvelle auteure qui nous a semblé des plus prometteuses, nous propose « Point d’optique ». Avec des vers où « l’envers du verbe » se retrouve « coincé » entre les réalités, elle publie en nos pages pour la première fois, tout comme Mélanie Noël qui nous présente, dans une très belle « Suite inédite » qui coïncide parfaitement avec l’arrivée du printemps, des poèmes où « toutes les générations souffrent des glaces figées entre elles ». Suivent Réjean Plamondon et Pierre Ouellet. Plamondon, physicien et ingénieur, avec « Les mots qui courent », aborde la poésie sous un angle scientifique, ce qui n’est pas banal. Dans cette suite, « le poème naît du trait, et non l’inverse… ». Pierre Ouellet ferme la section régulière avec « Feue, Coda », une suite percutante où l’auteur avance : « … j’écris dans cette / poussière le nom de qui / m’a tué ». On assiste donc, dans cette première 5 partie du numéro, à des quêtes et à des recherches fort dissemblables où la modernité, toujours présente, se dévoile sous différents jours.

Ensuite, dans un dossier intitulé « Poèmes sur tableau noir », Corinne Chevarier a rassemblé près d’une vingtaine de poètes qui ont répondu à l’appel en écrivant quelques poèmes inspirés du tableau Looking in – Looking out de l’artiste Edmund Alleyn. Ainsi, vous pourrez lire des suites poétiques de Guillaume Asselin, Jacques Audet, Martine Audet, Virginie Beauregard D., David Bergeron, Jean- Philippe Bergeron, Herménégilde Chiasson, Monique Deland, Denise Desautels, Anne-Marie Desmeules, Isabelle Dumais, Louise Dupré, Jean-Sébastien Huot, Daniel Leblanc-Poirier, Madeleine Monette, Christine Palmiéri et Dominique Robert. Plusieurs de ces poètes sont également artistes, et tous et toutes sont proches des arts visuels dans leur manière d’aborder l’écriture en général. C’est ici une occasion, une opportunité, de faire l’expérience de styles et d’univers bien différents, mais tous inspirés d’une même oeuvre. On peut oser croire qu’Edmund Alleyn aurait apprécié cet exercice, ces échappées de poésie sur sa création.

Bonne lecture !

Stéphane Despatie