Sommaire

Présentation

  • Stéphane Despatie, Les étoiles, les racines 3

Des textes de

  • Corinne Chevarier, Nous crierons après 5
  • André Marceau 13
  • Odelin Salmeron 21
  • Claudia Solís-Ogarrio, Le colibri du delta 29
  • Minerva Margarita Villarreal, Chambre nuptiale 37
  • Bernard Pozier, Croquis quotidiens 43

Passage

  • Laure Morali, Le corps des forêts 55

Les étoiles, les racines

Ce que tu es n’appelle ni bilan ni retouche.
Jack Keguenne

dissipé dans ton paysage
aucun pas à refaire

François Godin

Ce sont les doigts qui appellent
et la langue est une caresse pour les dents

Claude Gauvreau

 

À la lecture des poèmes de ce numéro, nous nous retrouvons tous, à la fois, un peu clandestins de multiples voyages, tout petits devant l’immensité du monde. On traverse les frontières de l’imaginaire, à la recherche de racines, tant au ciel que dans l’abysse océanique. On pose les yeux sur de multiples territoires, on touche à différentes peaux, on foule des quantités de sols (Pologne, Allemagne, Irak, Mexique, les forêts du Québec, le Nord et autres). Nous devenons passagers de la nuit, du vent, des époques, et glissons à la surface des langues ou dans le ventre des mots. On y découvre des gens autant que des traces. On y décèle la peur de perdre autant que la célébration de ce qui vit et la reconnaissance de ce qui a vécu. C’est donc avec un immense plaisir que nous vous présentons les textes de Corinne Chevarier, André Marceau, Odelin Salmeron et Bernard Pozier. Du Mexique, nous accueillons les textes de Claudia Solís Ogarrio et Minerva Margarita Villarreal, deux figures importantes de la poésie mexicaine, dans une traduction d’Ana Cristina Zúñiga. Tous ces auteurs nous ont charmés par leurs textes rigoureux et leurs démarches tant au niveau formel que par la réflexion qu’ils inspirent. La plupart d’entre eux ont déjà publié dans nos pages et c’est avec un vif intérêt que nous suivons leur parcours.

« Sous la paix des étoiles, la terre n’est à personne », chantait Nilda Fernandez dans Innu Nikamu; c’est à ces paroles que me ramène sans cesse le texte de Laure Morali, invitée de la section « Passage », qui nous fait l’honneur de présenter ses textes poétiques imprégnés de la culture des Premières Nations. C’est de l’intérieur du paysage que Laure Morali nous livre ses réflexions aussi pertinentes que touchantes.

Bonne lecture !
Stéphane Despatie