Sommaire

Présentation

  • Stéphane Despatie, Sous le signe de la traduction 3

Des textes de

  • Noémie Roy, L’alchimie des cavernes 5
  • Laura Pugno, Ultraviolet 11
  • Claudia Hernández de Valle-Arizpe, México-Pékin 27

Dialogue

  • La poésie écossaise
    Dossier préparé par Jonathan Lamy
    Avec des textes de : Rob A. Mackenzie, Rachel McCrum, Ryan Van Winkle, Jenny Lindsay, Peter Mackay, JL Williams, Anna Crowe et William Letford
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Sous le signe de la traduction

 

une plume mordorée
droite
dans la neige
Monique Adam

Ambigus et timides
Parfois on se réveille
Quand la neige se met à fondre
Bernard Pozier

Comme si, en vigie au carrefour,
un stand de chardons camouflait un ciel vide,
formait le tronçon vert
Brian Johnston

la mort a nettoyé le trop
Martin Thibault

 

Il arrive parfois que tout converge, sans qu’on sache trop pourquoi, vers l’ailleurs, vers d’autres langues, d’autres univers. Cela permet évidemment de s’ouvrir, de se rendre disponible, mais aussi de comparer les positions, les recherches formelles propres à chacun. Comme à la revue Exit, les traductions proviennent de poètes et de traducteurs vivant au Québec, on peut aussi constater que notre regard sur la traduction est fondamentalement québécois et que, bien qu’ancré dans le présent, il se trouve teinté de notre histoire bien à nous. C’est peut-être particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de poésie venant d’Écosse, enfin, ça sera à vous d’en décider en lisant la section « Dialogue » intitulée « La poésie écossaise » et préparée par Jonathan Lamy, qui, dans son introduction au dossier, souligne d’ailleurs ceci : « Que ce soit au niveau historique, politique ou culturel, les liens entre le Québec et l’Écosse sont nombreux, des premiers Écossais à s’établir ici au 17e siècle jusqu’au référendum pour l’indépendance tenu là-bas en septembre 2014.» Ces poètes écossais écrivent en anglais, en scots ou en gaélique, ce qui rappelle aussi le plurilinguisme québécois, bien qu’on parle peu ici des textes provenant des langues autochtones. Réunissant des textes de Rob A. Mackenzie, Rachel McCrum, Ryan Van Winkle, Jenny Lindsay, Peter Mackay, JL Williams, Anna Crowe et William Letford, traduits par Jonathan Lamy, Samuel Mercier et Stéphane Despatie, avec l’aide de Hugh Hazelton pour la révision de certaines de ces traductions, ces textes nous amènent, je crois, au cœur de l’identité écossaise et au cœur de la poésie. Les poètes choisis ici sont traduits pour la première fois en français, ce qui renforce notre mission de faire découvrir et de présenter des auteurs nouveaux ou méconnus du lectorat québécois.

Dans la section régulière du numéro, vous pourrez lire Noémie Roy, née à Granby en 1990, qui, avec « L’Alchimie des cavernes », signe une première publication en nos pages. Laura Pugno, dont la première collaboration avec Exit remonte au numéro 40, nous présente Ultraviolet (traduit de l’italien par Francis Catalano). Laura Pugno, née à Rome en 1970, a grandement contribué, il y a une douzaine d’années, à faire en sorte que plusieurs poètes québécois ayant publié dans la revue Exit voient leurs textes traduits en italien. Et pour clore cette section, vous lirez « México-Pékin » de Claudia Hernández, née à México en 1963, dans une traduction assurée par Ana Cristina Zúñiga, fidèle collaboratrice de la revue. Nous espérons que vous apprécierez ce numéro exceptionnellement bien fourni en termes de traductions.

Bonne lecture !
Stéphane Despatie