Sommaire

Présentation

  • Stéphane Despatie, Toujours la forme 3

Des textes de

  • Éric Roberge, Une saison à pied 5
  • Thierry Dimanche, Électrons de cœur
    suivi de Relations diagonales
    13
  • Aimée Lévesque, Juste parmi les femmes 25
  • Linakim Champagne, Le flamant 31
  • Christine Guinard 37
  • Valentino Zeichen, Tapis volants 47

Dialogue

  • De l’atelier à « la forme du jour », le poète au quotidien
    Charles Sagalane
    Élise Turcotte
    Patrice Desbiens
    Dossier préparé par Gérald Gaudet
    61

Toujours la forme

Parfois, c’est comme
un acte de naissance
en rupture d’univers.
Dominique Sorrente

Il suffit de monter
mourir et monter
Mario Cholette

tourné vers le soleil
comme un ballon d’hélium.
Victor Ruiz Velazco

Vient le noir parfait.
Une clémence, un condor.
D’aussi loin que la solitude sous la mer.
Dire je ne mens pas, il y a eu des jours.
Benoit Jutras

 

Dans ce numéro 86, vous pourrez lire Une saison à pied d’Éric Roberge, un ancien membre du comité de lecture d’Exit, qui nous propose une suite sur un sujet rarement abordé en poésie : la course à pied. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que le poète se nourrit d’un sujet sportif et peu banal en poésie ; auparavant, le poète avait déjà signé Chevaux sans armes (Écrits des Forges, 2006), un recueil inspiré du vélo de montagne. On vous présente ensuite Électrons de cœur, suivi de Relations diagonales de Thierry Dimanche, deux suites qui nous ont, entre autres, intéressés par leur forme et leur manière de cerner la poésie. Effet du hasard, le poète fait référence à Sudbury, où il vit, alors que nous accueillons Patrice Desbiens (auteur du recueil Sudbury) en entretien dans ce même numéro. Suit Juste parmi les femmes, d’Aimée Lévesque, dont le premier recueil est publié ces jours-ci aux Éditions La Peuplade. L’auteure nous propose des poèmes qui nous transportent jusqu’à Sarajevo, et qui lui ont valu d’être semi-finaliste au Prix de poésie Radio-Canada 2016. Tout comme Aimée Lévesque, Linakim Champagne en est à sa deuxième publication dans nos pages. Elle nous offre Le flamant, dont le titre nous fait oublier qu’elle y parle du Japon, des poèmes aussi intimes qu’ouverts sur le monde. Vous pourrez ensuite découvrir les textes de Christine Guinard, poète française vivant en Belgique, qui, avec ses poèmes en prose bien ciselés, publie pour une première fois en nos pages. Finalement, pour clore la section régulière du numéro, Francis Catalano a traduit de l’italien, épaulé par Antonella D’Agostino à la révision, une suite intitulée Tapis volants de Valentino Zeichen. Né en Croatie, mais ayant vécu à Rome depuis 1950, Valentino Zeichen est une figure marquante de la poésie italienne contemporaine, et un des pionniers des lectures publiques; il aurait influencé la façon de concevoir et d’écrire la nouvelle poésie italienne.

Pour la deuxième partie du numéro, vous aurez la chance de lire un magnifique dossier préparé par Gérald Gaudet intitulé De l’atelier à « la forme du jour », le poète au quotidien, où on peut lire de fascinants entretiens avec les poètes Patrice Desbiens, Élise Turcotte et Charles Sagalane. Bien que Patrice Desbiens ait été du tout premier numéro d’Exit, aucun de ces trois poètes aux univers singuliers n’est un habitué de nos pages; nous sommes très fiers de pouvoir les « entendre » par le biais du remarquable travail de Gérald Gaudet qui a eu la curieuse mais heureuse idée de les rassembler dans le même dossier. Ces trois auteurs ont des écritures et des manières d’aborder le travail fort différentes, mais tout aussi pertinentes; c’est peut-être ça qui fait toute la richesse du dossier. Ça, et la générosité de tous.

Bonne lecture !

Stéphane Despatie