Sommaire
Présentation
- Stéphane Despatie, Le souffle du générique 3
Des textes de
- Daniel Leblanc-Poirier, Je ne suis pas en sauce 5
- Rachel McCrum13
- Marie-Paule Grimaldi, Faire ballade et Sens19
- Roxane Desjardins, On se couche tôt dans les vertiges25
- Francis Catalano, Patères 31
- François Charron, Papillons noirs39
Dialogue
- À d’autres regards rendre sensible :
l’étreinte cinématographique de la Tournure
Dossier préparé par le collectif la Tournure, avec des textes de :
Sébastien Auger, Zéa Beaulieu-April, Catherine Dupuis, Julien Fontaine-Binette, Jules Gagnon-Hamelin, Geneviève Gosselin-G., Mimi Haddam, Louis-Thomas Plamondon et Ariane Tremblay-Gingras53
Le souffle du générique
la face cachée de ta mémoire
sommeille
Louise Dupré
La lune brillait comme dans une histoire de prison.
Élise Turcotte
pour nous en évader
nous nous sommes empêchés
de mettre notre langue dans nos poches
Denise Boucher
Nous sommes très fiers de vous présenter ce 87e numéro, qui regroupe plusieurs jeunes auteurs que nous n’avons pas l’habitude de lire dans nos pages, ainsi que des fidèles d’Exit tels que François Charron, Francis Catalano et Daniel Leblanc-Poirier. La section régulière du numéro regroupe six poètes, dont certains appartiennent définitivement à la tradition orale, et tous nous offrent un échantillon remarquable de leur démarche actuelle. Vous pourrez donc lire : Je ne suis pas en sauce de Daniel Leblanc-Poirier, une suite sans titre de Rachel McCrum, traduite de l’anglais par Jonathan Lamy, Faire ballade et Sens de Marie-Paule Grimaldi, On se couche tôt dans les vertiges de Roxane Desjardins, Patères par Francis Catalano et Papillons noirs par François Charron.
La section Dialogue, intitulée À d’autres regards rendre sensible : l’étreinte cinématographique de la Tournure, a été confiée,comme son nom l’indique, au collectif la Tournure. Cette partie rassemble les auteurs Sébastien Auger, Julien Fontaine-Binette, Catherine Dupuis, Louis-Thomas Plamondon, Geneviève Gosselin-G., Zéa Beaulieu-April, Ariane Tremblay-Gingras, Mimi Haddam et Jules Gagnon-Hamelin. Le projet, aussi simple qu’ambitieux, reposait sur l’idée d’écrire de la poésie à partir d’un plan, d’une scène, d’une séquence ou d’un film entier. Les sources d’inspiration, très diverses, fascinent, intriguent et, forcément, imprègnent la lecture. Vous lirez donc des créations où planent des images provenant d’autres œuvres. Les films qui ont servi de matière première proviennent de plusieurs horizons : Cornouailles, de Pierre Perrault, Die Hard de John McTiernan, Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry, The Omen de Richard Donner, Stoker de Park Chan-wook, Like Someone in Love d’Abbas Kiarostami, Frank de Lenny Abrahamson, Nuit #1 d’Anne Émond, As I Was Moving Ahead Occasionally I Saw Brief Glimpses of Beauty de Jonas Mekas et Un chant d’amour de Jean Genet. J’espère que vous prendrez autant de plaisir que nous à vous laisser captiver par tous ces univers. « La Tournure prend le pari de la proximité, là où les pupilles se dilatent dans le noir. Car il ne s’agit pas de bien voir, peut-être seulement d’un peu mieux se reconnaître », affirme le collectif dans sa présentation, et nous pouvons dire que ses auteurs s’acquittent pleinement de cette mission; merci à la Tournure pour ce beau dossier.
Bonne lecture !
Stéphane Despatie